“La vie du Bouddha est indissociable de la légende. Le merveilleux et l’avéré s’y mêlent constamment, aussi bien que le sacré et le profane, les géographies céleste et terrestre. Avant d’atteindre le « parfait et complet Eveil », le Bouddha fut un Bodhisattva, un « être promis à l’Eveil ». Le Bodhisattva, nom donné au Bouddha pour sa dernière existence parmi les Hommes, détermine lui-même, le Temps (Favorable), le continent (l’Inde), le lieu de naissance (dans le parc des Gazelles, à Lumbini), sa lignée (son clan, Kula) et la mère (Mâyâdevî) qui le portera.
C’est en l’an 623 avant Jésus Christ, au jour de pleine Lune du mois de mai (Vesak) que l’histoire du Bouddha commençe en Inde, précisément au Parc des Gazelles à Lumbini, aux frontières du Népal. A l’époque, l’Inde est un pays « instable », où l’Inégalité, le Désordre et la Souffrance des Hommes régnent.
Avant la naissance du Bouddha, la Reine Maya a eu un songe, elle voit un éléphant blanc pénétrer son flanc droit : pour les Devins de l’époque, l’enfant qui naîtra sera soit un monarque universel soit un Bouddha.
Un jour ensoleillé, la Reine décide de rendre visite à ses parents accompagnée de sa sœur cadette et de suivantes. S’étant arrêtée pour se reposer dans le parc Lumbini, debout sous un arbre dont elle saisit l’une des branches, elle donne naissance au Bodhisattva à son flanc droit « sans la blesser ». Le Bodhisattva se dressant alors sur un grand lotus blanc fait sept pas en direction du Nord et fixe tour à tour les quatre points cardinaux. Une fleur de lotus apparaît sous ses pas. A la fin du septième pas, il pointe un index vers le ciel et l’autre vers la terre et dit : « Aggo, ham asmi lokassa… » signifiant : « Je serai celui qui marche en avant de toutes les lois qui ont la vertu pour racine. »
Sept jours après sa Naissance, la reine Maya meurt pour renaître au ciel des Tusita. Dès lors, son père le Roi Suddhodana gouverneur du royaume des Säkya lui donne le nom personnel de Siddhârta voulant dire « qui obtient la réussite, la prospérité »…”