De plus en plus, beaucoup de personnes s’intéressent à la méditation et surtout à sa pratique. Cette notion date depuis très longtemps et a été pratiquée et enseignée par le Bouddha.
Une première approche de la méditation pourrait qualifier “Méditation” comme “prise de conscience”.
Dans toute pratique du bouddhisme plusieurs points doivent être respectés : 1. Définition de la pratique (connaissance de la pratique) 2. Compréhension de la pratique (Sagesse de la pratique) 3. Expérience de la pratique (Pratique de la pratique) 4. Résultats de la pratique sur l’état de soi (Apports – Bénéfices de la pratique) 5. Impact de la pratique sur l’état de l’environnement (Mérites dus à la pratique pour l’environnement)
La première des consciences, et celle qui est la plus proche de soi, c’est à dire celle qui est liée à notre esprit, qui peut être repérée par la conscience de son activité. Prendre conscience de son activité veut simplement dire voir son activité sans attachement, voir ses changements d’états, ses changements de direction et aussi ouvrir une conscience sur les efforts à fournir pour “canaliser” son activité, pour ne plus laisser l’esprit s’ébranler.
Pour donner une image de la méditation, on peut prendre cet exemple : Une personne est en train d’écouter un cours, mais en écoutant ce cours (sensation de l’ouie), son esprit (concentration et attention) va se mettre à rêver : l’esprit au lieu rester dans l’ouverture vers le cours et bien il se tourne vers l’ouverture des pensées hors “de la réalité due aux conceptions”, c’est à dire celles du rêve et donc des illusions. L’oreille entend les sons du cours mais l’esprit ne s’attache pas au cours, il est entrain de fuir vers la conscience du moment. L’état d’inconscience bloque la conscience sur la prise de conscience de la création de barrière entre l’état de l’oreille, qui reçoit le son du cours, et l’état de l’esprit, qui lui ne suit pas l’état d’écoute. Si à cet instant la personne se “réveille”, ou plutôt réveille sa conscience sur l’existence de cette barrière spirituelle, elle pourra faire revenir l’état de “fuite” de son esprit vers l’état du cours que son oreille perçoit, c’est comme si l’esprit va imprimer les sons du cours dans la partie de la mémoire, issue des états d’attention et de concentration. Le cours prendra alors le chemin complet de la conscience de cette personne. Dans ce sens, méditer est simplement revenir à soi, à notre état, à l’instant présent dans la “pleine” conscience, c’est à dire conscience ouverte à 100% dans un sens. Sa pratique reste simple mais aussi à la fois difficile : simple car elle est accessible par tous, difficile car elle est peut être vue comme quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de faire en particulier être face à soi, à ces états, à sa vie au moment présent.
En voici quelques images représentatives du processus et du résultat de la méditation : 1.Prenez une bouteille d’eau, versez du sable à l’intérieur, agitez et regardez ce qui se passe dans la bouteille : l’eau se trouble, et on n’y voit pas clairement. Laissez maintenant reposer la bouteille, le sable se décante et se dépose au fond de la bouteille, et l’eau devient alors claire. L’eau, c’est l’esprit Le sable, c’est l’agitation incessante des états La pratique de la méditation est le simple moyen de rendre l’état de l’esprit clair et ouvert. 2.Dans un 2e exemple, si vous conduisez votre voiture sur l’autoroute à 120/130 km/h, et si on vous demande de décrire en détail la prochaine maison que vous allez rencontrer. Dans cette situation, il est difficile de le faire car l’agitation (mouvement rapide du à la vitesse) enlève les détails du décor. Pour simplement retrouver ces détails, il suffirait de ralentir, voir arrêter la voiture.
Dans le quotidien, l’esprit (représenté par soi) court sans arrêt, que ce soit derrière le temps, derrière la société, derrière nos activités et derrière les états (bonheur, pouvoir …). Prendre conscience de ces agitations, c’est voir que ces courses troublent la vision de nos états et rendent la vie superficielle, d’où un aveuglement incessant de la profondeur de nos états. La méditation est un frein qui permet d’arrêter ces agitations, un frein qui arrête le temps et nous positionne au moment présent, ce moment où on voit les choses clairement, et où on voit que la vie se réalise, c’est comme poser la méditation sur chaque inspiration et expiration, et c’est dessus que la conscience de la vie est une conception de “vérité”.
La méditation nous apprendra à lâcher les attachements, à comprendre nos états, à maitriser nos émotions et à donner une paix à soi, dans l’ouverture et l’écoute de l’environnement. La méditation est une pratique très bénéfique pour soi et méritoire pour l’environnement. Elle permet de cultiver des qualités telles que générosité, compassion, amour envers soi et aussi envers autrui. Elle est souvent représentée comme la barque qui nous mène vers la rive de la Sagesse et de l’éveil.