Dans le bouddhisme, on entend souvent parler de la sangha (Tăng en VN). La sangha (en sanskrit Arya Sangha) veut dire communauté des personnes qui ont pris un chemin de haute réalisation vers l’éveil. A l’époque de Bouddha, cette appellation est apparu au Parc de Gazelles, au royaume de Bénarès (Ba Na Lại en VN), pendant le Premier enseignement (ou sermon) donné par le Bouddha Sakyamauni aux cinq frères ascètes Kondanna (5 anh em Kiều Trần Như en VN) portant sur les Quatre Nobles Vérités (Tứ diệu Đế en VN). On considère qu’un groupe formé d’un guide du bouddhisme et de plus de 3 disciples s’appelle la Sangha. Les personnes issues de la Sangha reflètent l’état d’harmonie. Elles pratiquent les 6 formes d’actions pour développer la qualité d’harmonie. C’est sur cet état que les disciples de la Sangha apprennent à vivre et à montrer un modèle de Paix, d’harmonie et de bien être. La Sangha est considérée comme des enseignants du Dharma, dans leur façon d’être, leur façon de parler et de pratiquer.
C’est à travers cette communauté que l’état de Bouddha est reflété, c’est aussi à travers elle que le Dharma est transmis, et c’est aussi à travers elle que l’harmonie se répand, que les trois joyaux existent et que les moyens vers l’Eveil se pratiquent.
- Respecter la Sangha, c’est respecter le Bouddha
- Respecter la Sangha, c’est aussi respecter l’enseignement du Bouddha
- Respecter la Sangha, c’est aussi respecter l’harmonie des êtres des 6 mondes
- Respecter la Sangha, c’est aussi respecter le chemin qu’on a dessiné en s’appuyant sur les 3 joyaux
- Respecter la Sangha, c’est aussi respecter les règles, les lois, les voeux qu’on a pris
- Et respecter la Sangha, c’est enfin se respecter en se donnant les moyens pour ramener la paix, le bien être, l’amour et la compassion à soi
Les membres de la Sangha sont des personnes qui ont choisi de quitter leur vie de famille pour se vouer à emprunter la voie du bouddhisme par l’étude du Dharma, la pratique du Dharma selon des règles de conduite au niveau de l’éthique et du comportement de l’esprit. Les moyens pratiqués sont différents selon le “véhicule” choisi. Bien sur on pourrait penser qu’une communauté de moines pourrait vivre écarter de la société et complètement enfermé dans le cadre d’un centre, d’un temple ou bien d’une pagode. Mais au contraire, par exemple dans le courant du Mahayana, les Vénérables ou bien les moines sont des personnes ouvertes à l’écoute, à l’échange et surtout développe un lien très fort avec la société car l’environnement fait partie de la pratique et de l’application directe des enseignements. Il existe des périodes où les membres de la Sangha se coupent de l’espace mondain, mais ceci n’est qu’une période d’évolution dans la pratique et du savoir de la Sagesse pour pouvoir mieux aider son environnement. Ces périodes font partie des retraites de pratique et d’étude du Dharma. C’est durant les périodes de moussons en Asie que les membres de la Sangha réalisent des retraites pour une durée d’environ 3 mois, d’une part pour le cheminement personnel mais aussi par compassion aux êtres, par exemple pour éviter de tuer les insectes qui sortent durant cette période. Cette retraite se pratiquait déjà à l’époque du Bouddha.
Chaque membre de la Sangha a une “tache” spécifique ou plutôt une qualité première qui reflète la personne. Par exemple, il y a des Vénérables ou des lamas qui sont favorables :
- Aux enseignements,
- A l’édifice de temples, de centres ou de pagodes,
- Aux organisations d’événements liés au bouddhisme,
- A l’étude des Soutras et à leur traduction
- A la formation des futurs lamas ou Vénérables,
- Aux rituels particuliers et spécifiques pour tel événement
- Aux récitations de soutras …
Ces tâches font partie du quotidien et surtout de la mise en pratique du bouddhisme au quotidien, leur choix de vie est un modèle d’harmonie et de compassion pour autrui. Leur existence encore une fois permet la préservation et la transmission du bouddhisme.