Les 1ers pas dans le bouddhisme
Le bouddhisme est réapparu pour remontrer la voie de libération des êtres de la roue de la souffrance. Le bouddhisme est responsable de l’éveil des êtres : il est la bougie de la sagesse qui éclaire l’obscurité mentale des êtres due à leur état d’ignorance. Cette bougie illumine leur chemin, leur permet de voir les pas qu’ils réalisent. C’est aussi dans ce sens que le bouddhisme va leur faire passer d’un état de voile vers celui de l’éveil, aussi logique dans sa compréhension que sa conscience. Telle est la nature même de leur esprit qui face à l’ignorance les emprisonne dans le cycle de renaissance et de mort. Le bouddhisme est apparu il y a plus de 2500 années, jusqu’à ce jour, son existence rayonne toujours dans l’esprit des êtres qui le pratiquent. Ces tels êtres qui ont senti son parfum, ont pu voir et récolter les mérites infinis. Mais encore combien d’entre eux sont si loin de lui, et le considère comme une inconnue de la vie ? Le bouddhisme n’est pas un thème philosophique, ni religieux, il est partout dans le monde : il fait partie de la vie des êtres.
Au niveau de sa pratique dans l’environnement, le bouddhisme est un chemin qui amène l’être vers sa nature de l’éveil. Le bouddhisme est aussi considéré comme une direction vers un savoir qui va aider l’être à évoluer vers l’état d’Eveil. Au niveau de l’être, le bouddhisme est le caractère éveillé qui sommeille plus ou moins en chaque être. Le bouddhisme est aussi défini comme une carte sur laquelle sont dessinés les chemins et les directions vers l’éveil, ces chemins dépendront du libre-arbitre des êtres. Supposons qu’on soit au bord de la mer calme et sans mouvement. Soudainement elle est soumise à un fort vent, des vagues vont apparaitre à sa surface. Une personne irréfléchie et baignée dans l’ignorante va constater l’existence des vagues, elle va ignorer l’existence de la mer. Peut-on dire que les vagues forment la mer et la mer forme les vagues, est-ce que la mer et les vagues sont identiques ? Si on a les vagues alors où est passée la mer calme et sans mouvement ? Par contre dans la position d’une personne réfléchie avec la clairvoyance de la sagesse et de l’esprit d’éveil dira : les vagues ont la même nature que l’eau de la mer, l’état mouvementé de l’eau n’est qu’un phénomène de la surface de la mer, qui elle est toujours restée calme et sans mouvement. Dans les vagues, nous voyons l’eau de mer, à travers de son activité, nous constatons son état calme et sans mouvement. C’est de cette façon que l’état d’ignorance et l’état d’Eveil sont représentés. Toutes les conceptions superficielles sont la représentation de l’ignorance, et les conceptions profondes représentent l’état d’éveil et de sérénité.
L’ignorance et l’éveil peuvent paraitre deux états différents mais ils ne peuvent être séparés, comme les vagues et l’eau. La nature de l’éveil chez les êtres n’a pas de début et donc pas de fin, l’état d’ignorance est la cause de l’existence du cycle des renaissances. L’éveil est en chacun de nous, mais nous oublions son existence, c’est pour cette raison que le Bouddha Sakyamauni, par compassion aux êtres est venu pour nous éclairer pour qu’on puisse se réveiller : tel est l’image du bouddhisme. Le mot clef du bouddhisme est l’éveil, souvent représenté par la lumière d’une bougie, la brillance d’une pierre précieuse. Quand on parle du bouddhisme, on parle de l’éveil ; l’état de superstition et de vénération apparaissent aussi dans le bouddhisme, et cela apparait dépendamment de la compréhension et la conception de chacun, on peut déformer une réalité simplement selon ce qu’on veut comprendre : on peut considérer un chemin de vérité même si ce dernier n’est qu’une illusion. On parle ainsi de vigilance et de retour sur l’éveil de la nature de l’esprit. Et cela n’est ni le fruit du bouddhisme, ni la matière du bouddhisme.
Comprendre le bouddhisme, c’est comprendre son contenu, la cause de son existence et le résultat de ce qu’il apporte. Quand on parle de contenu, on parle des trois corbeilles dont il est composé et dont les enseignements sont issus, telles données par le Bouddha. Les trois corbeilles sont appelées sous le nom de tipitaka (pali) ou tripitaka (sanskrit). Tri = trois et pitaka = corbeille. Ces 3 corbeilles sont été écrites en pali et en sanscrit (Langues anciennes). Elles sont étudiées en pali dans l’école des anciens, l’hinayana et étudiées en sanskrit dans le mahayana. Le Japon et la Corée ont beaucoup contribué à sa traduction, on en compte près de 5000 collections.
La 1ère corbeille est la corbeille des suttas ou Suttapitaka La 2e corbeille est la corbeille des vinaya ou Vinayapitaka La 3e corbeille est la corbeille de l’abhidhamma ou Ahbidhammapitaka
La plus importante est celle des Soutras : Cette corbeille rassemble tous les enseignements donnés par le Bouddha oralement à ces disciples et donnés aussi par 3 de ses grands disciples : Sariputra, Ananda et Modgalyana.
Les soutras sont enseignés pendant 5 Périodes, qui englobent la durée de sa vie en tant que Bouddha : Période 1 : Après avoir atteint l’illumination, il a enseigné 21 jours sur le Sutra d’Avatamsaka (Kinh Hoa Nghiêm) Période 2 : Puis enseigné durant 12 ans sur le Sutra d’Agamas (Kinh A Hàm) au parc des Gazelles Période 3 : Il a continué a donné un enseignement pendant 8 ans sur le Sutra de Vaipulyas (Kinh Phương đẳng) pour la voie du Mahayana Période 4 : Vint après la période de Sutra de Prajna (Kinh Bát Nhã) pendant 22 ans pour la voie du Mahayana Période 5 : Et enfin il a enseigné pendant la période du Nirvana, deux Sutras : le Sutra du Lotus (Kinh Pháp Hoa) et le Sutra du Nirvana (Kinh Niết Bàn) qui a duré 8 années.